Résumé :
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L'auto-portrait constitue un carrefour où se croisent les regards, les montages de l'identité et les enjeux de la peinture. Je regarde ce visage qui me regarde, mais qui se regarde se regardant et se peint se peignant. En suivant un fil thématique qui abordera le visage, le regard, le miroir et l'icône, l'auteur, en s'appuyant sur les notions de conflit esthétique, le regard de la mère, le narcissisme et la capacité négative, fait l'hypothèse que le peintre de l'auto-portrait, identifié à la mère, son premier miroir, porte sur celui qu'il peint le regard de la mère le regardant, reconstituant sur la toile l'unité mère-enfant, dont Meltzer pense qu'il est “ le prototype de tous les objets esthétiques ”. Chaque autoportrait figure la rencontre inaugurale entre l'infans et le monde, modèle de la création, qui amène le peintre à effectuer un retour vers ce qui fonde l'acte de peindre. L'auto-portrait peut donc être considéré comme le paradigme de la peinture, dont la source et l'objet sont à rechercher dans la première expérience des regards échangés avec la mère. [résumé d'éditeur]
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