Résumé :
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Les sels de lithium sont efficaces dans la prévention des rechutes de la maladie maniaco-dépressive . Leur effet secondaire rénal le plus fréquent est un diabète insipide néphrogénique responsable d'une polyurie. Plus récemment, l'effet délétère du lithium sur la fonction rénale a été reconnu. Cet effet est dû au développement de lésions rénales tubulo-interstielles. La progression de l'atteinte rénale est lente, avec une perte annuelle de filtration glomérulaire estimée à 2,2 ml/min. Une insuffisance rénale terminale a été rapportée chez certains patients. En France, une étude récente a mmontré qu'environ 0,2 % des patients dialysés présentaient une maladie rénale induite par le lithium. L'insuffisance rénale terminale survient chez un faible pourcentage de patients traités par le lithium pendant une à deux décennies. Sa prévalence à long terme est inconnue. Les patients traités par le lithium doivent être suivis régulièrement; des mesures annuelles de la créatininémie, de la clairance de la créatinine et de la calcémie (vu le risque d'hyper parathyroîdie) sont fortement recommandées. Dans la phase initiale de la toxicité rénale, l'arrêt du lithium doit être discuté avec le patient par le psychiatre et le néphrologue. [Résumé d'éditeur]
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