Résumé :
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Les hommes nobles de la société maure de Mauritanie, société de pasteurs nomades, connaissaient jusqu'à peu un code de galanterie inspiré de la chevalerie arabe qui se manifestait en particulier dans le rapport aux femmes, et surtout à l'occasion de relations amoureuses. L'homme faisait don de soi à sa belle par l'entremise de poèmes inspirés par sa muse, de visites nocturnes semées de mille périls, et de divers cadeaux somptueux. La rivalité qui l'opposait à d'autres jeunes hommes dans la conquête d'une femme, ainsi que le courage, la ténacité et la générosité dont il devait faire montre constituaient autant d'épreuves initiatiques à surmonter. La voie de l'amour est aussi celle de la masculinisation, et les preuves d'amour, des épreuves de virilité. La femme pouvait répondre ou non, et cela de différentes façons, à cette dépense amoureuse où les cadeaux jouaient une place centrale. Elle était de toute façon toujours au départ objet du désir de l'homme, désir que celui-ci apprenait à discipliner à travers cette cour même. L'activité féminine se bornait à aiguiser le désir masculin par sa beauté, son discours relevé, ses mimiques sensuelles et ses refus mesurés, s'attachant ainsi à défendre son image de femme pudique.[résumé d'auteur]
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