Résumé :
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Sous la pression des transformations des formes de la famille, des évolutions du droit, et des avancées des sciences biologiques et médicales, les repères institutionnels de la paternité ont été bouleversés. Auparavant, le père était désigné par les liens du mariage et était pourvu de la puissance paternelle. La mort du paterfamilias dans le droit et le déclin du mariage ont bouleversé ces fondements. Les pères font désormais l'objet de soupçons. De plus, la société a organisé une véritable éviction juridique des pères dans le cadre des divorces. Or, devenir père nécessite un travail subjectif, qui s'appuie sur un temps politique lié aux montages juridiques et institutionnels. La défaillance de ce système dans la période contemporaine a pu rendre ce travail difficile pour chaque père divorcé. Nos exemples cliniques montrent la résonance entre les souffrances singulières des pères et leur exclusion juridique. Mais ils montrent aussi les facteurs singuliers conscients et inconscients qui ne proviennent pas forcément du divorce.[résumé d'auteur]
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