Résumé :
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L'autre est essentiel dans l'expérience de la honte. Soumis au regard de l'autre, le sujet vit l'expérience d'un effondrement intérieur qui manifeste que son être même est atteint. Aussi le secret peut-il avoir un remarquable mais énigmatique effet protecteur. Cette remise en cause que constitue le jugement supposé d'autrui ne met nullement en jeu la responsabilité du sujet du fait de son acte mais du fait de son être. Sur le plan métapsychologique un tel événement renvoie à la mise en jeu complexe de l'Idéal du Moi ou du Moi idéal, que l'on pourrait rapporter respectivement à la honte secondaire et à la honte primaire, décrites par Claude Janin. Cette question est explorée, entre autres, à partir d'une lecture du livre de Job, réinterprété comme un témoignage magistral sur la honte de l'homme face à Dieu. Le destin de la honte, central pour le sujet comme pour les civilisations à travers le thème de la pureté, garde son autonomie par rapport à celui de la culpabilité. [résumé d'éditeur]
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