Résumé :
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À travers certains éléments cliniques recueillis dans le cadre d'une prise en charge en situation interculturelle, l'auteur cherche, en se fondant davantage sur la notion de ressemblance que sur la reconnaissance des différences, à montrer l'importance pour le psychothérapeute de se décentrer et d'établir une relation de coopération thérapeutique. Dans cette perspective, il s'agit d'arriver à ce que le patient ne soit pas plus renvoyé à son propre système référentiel qu'à un système d'analyse freudienne des conflits intra-psychiques, afin que s'opère un cheminement interactif original où le doute et l'ignorance inhérents à la régression de l'analyste tiennent une place de choix, de même que la trace des paroles du patient dans l'inconscient de l'analyste. L'auteur procède à un rappel théorique des conceptions de Devereux et de Roheim autour de la notion de ' réverbération inconsciente ' et du rêve envisagé comme grand organisateur des sociétés humaines, puis à une revue des travaux de Searles et de Pankow autour des notions de ' symbiose thérapeutique ' et de ' structuration dynamique de la personnalité '. La situation clinique exposée ensuite met en évidence une expérience de dépossession de soi relative à la notion d'automatisme mental, à l'hypochondrie et aux croyances du patient. En marge de la psychiatrie occidentale et de l'ethnopsychiatrie, on voit comment, dans un rapport proximal mettant en jeu les images intérieures du praticien, celui-ci cherche à favoriser chez son patient les transformations qui lui permettront de donner lui-même à ses troubles une explication qui puisse lui convenir.[résumé d'auteur]
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