Résumé :
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A partir du milieu des années 80, une controverse importante a débuté aux Etats-Unis parmi les psychologues du développement, à propos des effets sur le développement de périodes de temps importantes passées dans la première année de la vie hors de la maison. En réponse, un nombre important d'études ont été conduites de façon à préciser la question, et à essayer de dépasser la faiblesse majeure des recherches précédentes : l'échec à prendre en compte (1) les facteurs qui peuvent faire en sorte que certains enfants passent plus de temps que d'autres en mode de garde (biais de sélection) et (2) la qualité du mode de garde que les enfants expérimentent. Ce dernier facteur est particulièrement important, dans la mesure où beaucoup ont soutenu et continuent de soutenir que les effets négatifs apparemment manifestés sur le comportement social ne se développent que lorsque la qualité du mode de garde est faible. Les recherches qui sont résumées ici montrent que même quand on tient compte des effets de sélection et de la qualité du mode de garde, un ensemble important d'études continuent de montrer que la quantité de temps passée dans un mode de garde, quel qu'en soit le type, pendant les quatre ou cinq premières années de la vie, s'associe avec des relations mère-enfant moins harmonieuses, et avec plus d'agression et plus de difficultés d'obéissance chez l'enfant. Bien que les ampleurs de ces effets soient modestes, le fait que ces conditions de développement soient si largement répandues est en soi une raison de préoccupation. [résumé d'auteur]
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