Résumé :
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Cette contribution examine les aspects cliniques et théoriques de l'empathie en soulignant non seulement le rôle de l'identification, mais aussi la distinction entre self et non-self. Les auteurs s'attachent à montrer comment l'empathie passe par la communication de fantasmes inconscients que l'analyste et le patient partagent. Les signes de cette communication sont à la fois verbaux et non verbaux : ils émanent de mots, de gestes et de comportements. Le processus empathique, au centre de la relation psychothérapeutique entre le patient et l'analyste, constitue également un élément fondamental de toute interaction humaine et trouve son expression sociale la plus élaborée dans l'expérience esthétique que partagent l'artiste et son public, ainsi que dans la religion et d'autres phénomènes de groupe. D'un point de vue théorique, il est nécessaire d'examiner non seulement la relation de l'empathie à l'identification, à la projection, au contre-transfert, mais aussi la distinction entre le self et les objets. L'empathie sert également d'affect-signal et mène à l'intuition. Ces phénomènes ne sont ni mystiques ni innés et requièrent une validation clinique rigoureuse. [résumé d'éditeur]
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