Résumé :
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La psychothérapie de patients limites permet souvent d'observer comment les affects intenses, la rage et la destructivité peuvent bloquer l'élaboration de contenus psychiques qui restent confinés aux passages à l'acte. Or on observe aussi que dans bien des cas, l'interprétation de la destructivité du patient ne suffit pas ; l'interprétation semble même parfois provoquer un enlisement dans le transfert négatif. Nous croyons qu'il faut en pareille situation s'intéresser à la difficulté du patient limite de mentaliser - au sens où l'entendent Fonagy et Target - les relations objectales dans le transfert et, en particulier, les relations aux bons objets. Cette difficulté est souvent mal reconnue, bien qu'elle laisse libre cours à la destructivité du patient limite et qu'elle mette en danger la continuation du traitement. Nous expliquons ici comment les interventions thérapeutiques doivent être modulées afin de favoriser le développement de la mentalisation du patient limite. Il nous semble enfin que la mentalisation d'une relation à un bon objet dans le transfert puisse constituer une indication de changements profonds dans la personnalité du patient limite.[résumé d'auteur]
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