Résumé :
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Une étude pharmaco-épidémiologique observationnelle de type transversal des pratiques de prescription des antipsychotiques atypiques (APA) a été réalisée au CH Charles Perrens (Bordeaux). Elle met en évidence une relative stabilité dans le temps des pratiques de prescription des APA : les seules variations observées sont une augmentation significative des coprescriptions de normothymiques et d'anxiolytiques, une diminution significative de celle des correcteurs neurovégétatifs. Cependant, par certains points ces pratiques diffèrent en fonction des APA : la rispéridone est le médicament le plus prescrit, dans l'établissement, chez des patients psychotiques et chez des patients dont la moyenne d'âge est la plus élevée ; un hypnotique lui est le plus souvent associé. La clozapine, l'APA le moins prescrit dans l'établissement, est destinée en majorité à des patients psychotiques et est la moins associée à d'autres neuroleptiques ou à un correcteur neurologique ou à un hypnotique. L'amisulpride est le plus prescrit pour des troubles de l'humeur et le plus associé à un normothymique ou un correcteur neurologique. Enfin l'olanzapine, le deuxième APA le plus prescrit dans l'établissement, est souvent associé à un autre neuroleptique à visée sédative. Concernant la tolérance des APA, la proportion de correcteurs neurologiques coprescrits est élevée, celle des correcteurs neurovégétatifs est moindre. Ces résultats confirment la place de plus en plus importante prise par ces médicaments au détriment des anciens neuroleptiques dans le traitement des pathologies psychotiques et non psychotiques, et pour ces dernières en particulier dans les troubles de l'humeur. Ils doivent être complétés par de nouvelles études.[résumé d'auteur]
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