Résumé :
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L'œuvre d'Ibn Arabi (1165-1240) est d'une actualité bouleversante. Pour cet auteur, la question de l'être est indéniablement liée à celle du langage. Et le chemin de l'être n'emprunte pas les sentiers de la spéculation philosophique mais passe par l'épaisseur de la langue. La traduction partielle de deux chapitres de son immense Al-Futûhât al-makkiyya (Les illuminations de la Mecque) vont nous permettre de voir qu'Ibn Arabi ne se contente pas de définir le langage comme un système avec des lois bien établies et dont l'anarchie est exclue. Allant à la naissance de la langue, Ibn Arabi défait et divise un acte qui se présente temporellement comme indivisible. La rencontre du nom et de la chose vont lui permettre de mettre l'accent sur la sensorialité du langage. Ainsi, ce qui fut nommé « ésotérisme » d'Ibn Arabi ne correspond-il pas en fait à ce qu'un poète, tel Mallarmé, saisit lorsqu'il écrit : « Tout le mystère est là » ? [résumé d'éditeur]
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