Résumé :
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Les sentiments de honte et de culpabilité sont des dérivés des rapports que le moi entretient avec l'idéal. L'érection de cet idéal soulève la question du destin et de l'aménagement de la destructivité, que Freud, Klein et Winnicott ont tour à tour dépeint selon leur perspective propre. Avant que les instances ne structurent la scène interne, la qualification honteuse et coupable des angoisses primitives traduit une position du moi face à l'irréparable. Un lien tenace à un objet surinvesti, dont le moi dépend, est ainsi maintenu. Sans réparation possible, sans accès à la sollicitude, le retournement auto-destructeur prévaut. Si la honte a un caractère plus schizo ïde et si la culpabilité ouvre un champ plus dépressif, seule la désidéalisation de l'objet pourra permettre une voie de dégagement menant ultimement vers l'appropriation subjective du fantasme de meurtre de l'objet. [résumé d'éditeur]
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