Résumé :
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Le syndrome prémenstruel a donné lieu à une littérature relativement abondante, mais dont l'hétérogénéité des approches a longtemps contribué à un défaut de crédibilité et de prise en charge. Plus récemment, et notamment grâce au développement des critères diagnostiques, les psychiatres se sont davantage intéressés à ce syndrome, dont l'intensité des symptômes thymiques et anxieux détermine souvent l'importance des conséquences relationnelles et sociales, ainsi que le recours aux soins. Le syndrome prémenstruel est un trouble complexe dont le diagnostic sera au mieux établi par une autoévaluation prospective standardisée, qui permettra de distinguer des plaintes isolées et sans retentissement, d'un trouble invalidant nécessitant une prise en charge thérapeutique. Ainsi, si l'on ne retient que les symptômes jugés ' sévères ', avec recours à un traitement, la prévalence sur la vie entière est d'environ 10 à 15 %, et si l'on ne retient que les symptômes ' invalidants ', avec interruption des activités, de 2 à 5 %. Sur le plan étiopathogénique, le rôle du système sérotoninergique semble primordial, la prescription d'antidépresseurs sérotoninergiques à faible posologie et prescrits de façon intermittente apparaissant comme l'alternative la plus pertinente, en association avec un soutien psychologique adapté à l'histoire personnelle de la patiente.[résumé d'auteur]
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