Résumé :
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Le but de ce travail est d'étudier les processus psychologiques et biologiques qui sont impliqués dans la réponse de stress ; 40 sujets dont 21 femmes sont examinés. Leur âge moyen est de 42 +/ 12 ans. Tous consultent dans le cadre d'une clinique de stress et ne présentent aucun trouble psychique au moment de l'examen (critères DSM IV). L'épreuve expérimentale consiste à demander aux sujets d'accomplir des tâches cognitives simples : 1 différencier deux types de stimulations auditives, 2 éteindre le plus vite possible une lumière après un signal sonore avertisseur. L'anxiété-état, anxiété du moment, est évaluée à l'aide de l'inventaire de Spielberger (STAI). Les concentrations plasmatiques du cortisol et du DHEAs sont mesurées avant (t1) et après (t2) l'épreuve expérimentale. Les résultats montrent que les sujets présentent au moment de l'épreuve un état d'anxiété. Au-delà d'un certain niveau (« effet plafond ») l'anxiété n'augmente plus. La réponse à l'épreuve change de registre d'expression, le relais est pris par l'augmentation des concentrations plasmatiques du cortisol. Le DHEAs est également impliqué. L'accroissement de son taux plasmatique dépend de celui du cortisol comme le montre cette corrélation positive, r = 0,433, (p = 0,0033). L'augmentation isolée du cortisol est associée à une anxiété élevée tandis que celle du DHEAs est en relation avec une anxiété moins marquée. Un état anxieux intermédiaire est observé chez les sujets qui augmentent simultanément le cortisol et le DHEAs (p = 0,0225). Ces résultats suggèrent un probable effet bénéfique du DHEAs en rapport avec la diminution de l'anxiété, et une possible action antagoniste des deux stéroïdes.[résumé d'auteur]
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