Résumé :
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Cette contribution tente de s'inscrire dans l'histoire de la psychopathologie du travail pour essayer d'en dépasser les impasses et du même coup la renouveler. Appliquée au stress professionnel, cette tentative rencontre nombre d'obstacles parmi lesquels on compte l'exclusion traditionnelle du stress de la psychopathologie du travail et les rapports entre physiologique et psychique. Il s'agit par conséquent de traiter ces difficultés à partir d'une analyse clinique de l'activité, autrement dit à travers la mise à l'épreuve des modèles du stress face aux matériaux rassemblés lors d'une intervention auprès de contrôleurs de la SNCF. La méthodologie utilisée comprend une co-analyse des situations de travail visant à ouvrir des zones potentielles de développement pour les professionnels. Mobiles de l'action et fonction psychologique du collectif de travail sont alors déterminants pour comprendre motricité du dialogue et développement du pouvoir d'agir. Ces éléments, nécessaires à l'interprétation des matériaux empiriques, nous conduisent à retoucher les modèles classiques du stress. Du même coup, c'est la possibilité d'intégrer le stress à la psychopathologie du travail qui apparaît comme le signe d'un possible renouvellement de cette discipline, sur la base d'une clinique de l'activité. [résumé d'auteur]
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